Miseria
CHF 14.50 – CHF 28.50
Auteure: Maeva Christelle Dubois
Collection RomaNNesque
Synopsis
À la Croix-de-Sel, noircie de la violence des eaux, les hommes ne sont rien dans l’histoire des Hommes. Ils traînent leurs existences de misère dans le bleu crasse des raz-de-marée. Sur les rives océanes d’un siècle bouleversé par l’essor des industries, la mer est peu nourricière et la mère ne fait guère mieux… Marcelle, grande âme sacrifiée, peine à subvenir aux besoins de Minot, son mystérieux enfant. Lui, il a le feu dans le sang : il vit dans l’impossible souvenir d’un halo d’or qui l’obsède. Persuadé qu’un monde incandescent l’attend quelque part, à mille lieues des bas-fonds du port, il rêve de s’en saisir pour l’offrir à Marcelle. Justice serait ainsi faite, même si l’ordre des choses ne semble guère se soucier de celle-ci.
Fasciné, il sentait sa colère monter, lui prendre l’estomac, le lui manger.
Extraits
« L’extrême violence des eaux, comme de tout élément naturel, n’est sublime que dans sa nostalgie : lorsque la brutalité n’est plus qu’une parenthèse que l’on observe à distance, un élément que l’on s’en va voir, un loisir ; alors on sait y réfléchir, on sait lire en cette violence une esthétique que l’esprit, reposé, se plaît à matérialiser. Mais lorsqu’on la côtoie et qu’elle nous hante jusqu’à la moelle, jusqu’à la dévastation, lorsqu’elle est le quotidien qui se subit encore et encore, elle tient de la plus pure horreur qui n’a en commun avec la beauté que l’état de transe qu’elle provoque »
« Son monde, à lui, ce n’était pas l’océan crasse, c’était un flamboiement, celui qu’il entrevoyait la nuit, rassurant, pénétrant, et qui le transperçait de flèches d’un or fiévreux. »
Martingay –
J’avais adoré “L’Ode et le Requiem” c’est avec bcp de curiosité que j’ai abordé Miseria. Toujours ce style incroyable dont on ne sait d’où il vient. L’atmosphère ici est pesante et j’ai pu craindre qu’elle plombe le récit. Il n’en est rien tant la fin est sublime.
Vivement son prochain roman!